Ben

Après une carrière de près de 40 ans en tant qu’officier professionnel dans l’armée et de nombreuses pérégrinations, je suis de retour au bercail, au Centre d’Éducation et de Formation du Génie à Vught. J’y travaillerai pendant un an en tant que chef de projet, avant de partir en Congé de Fin d’Activité Fonctionnelle (FLO), une sorte de pré-retraite militaire, mi-2018 à l’âge de 58 ans. Mais que faire après ? Financièrement, les moutons sont à peu près sur la terre ferme, ma compagne Annemarieke continuera à travailler quelques jours par semaine au cabinet médical local ; les enfants auront alors quitté la maison et avec le ménage, le jardin et un peu de lecture, de sport et de voyages, tous les ingrédients pour une vie tranquille sont réunis, pourrait-on dire… Ou le sont-ils vraiment ?

C’est ainsi qu’a commencé le processus de réflexion sur la façon de remplir la vie après le service ! Cela m’a amené à penser que : je ne veux plus travailler en emploi permanent pour un patron ; je ne veux plus d’un poste de direction lourd avec beaucoup de responsabilités et encore plus de tracas, mais je veux pouvoir décider quoi, quand, combien et où ! Après tout, il ne s’agit plus de devoir travailler mais d’être autorisé à travailler ! Je préférerais faire quelque chose avec et pour les gens qui en ont besoin, avec les bottes proverbiales dans la boue ou les mains au chevet ! Cela m’a fait passer par des idées clichées comme : ‘Je vais devenir livreur de colis ! Faire vos tournées quelques fois par semaine et traîner sur le canapé le soir sans aucun tracas. Ou bien j’utiliserai ma formation et mon expérience en SPH comme soignant et je ferai du bénévolat comme superviseur ambulatoire dans l’aide à la jeunesse.

Jusqu’à ce qu’une publicité découpée il y a longtemps tourbillonne hors de mon agenda… Je l’ai ramassée et lue : Formation express pour devenir accompagnateur touristique avec garantie d’emploi d’IVOR. J’ai fait l’auto-test sur le site web et voilà : Talent naturel ! Et soudain, j’ai su : je ne vais pas devenir conducteur mais guide touristique, car c’est là que tout se rejoint. Les premières fissures dans ma confiance en moi sont apparues lors de l’entretien de sélection, mais le soulagement de la bonne nouvelle que je pouvais commencer le 6 janvier les a vite surmontées !

Le fait qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué a été démontré pendant la formation intensive, à laquelle j’ai assisté avec 11 autres personnes ; je pensais qu’en tant que vétéran d’Afghanistan, je savais tout ce qu’il y avait à savoir sur le leadership, le travail avec les gens, l’organisation, la réponse aux situations inattendues et sur la communication, comme les entretiens de mauvaises nouvelles. Pas du tout ! J’ai été forcé de sortir de ma zone de confort dès le début, j’ai beaucoup appris sur le monde du voyage, les clients et surtout sur moi-même…. Merci à Emile et son équipe : quels professionnels ils sont ! Ils font ressortir le meilleur de chaque stagiaire et les voyagistes et surtout les voyageurs ne peuvent qu’en être heureux.

Le plus beau, c’est que je peux déjà mettre cela en pratique maintenant…

Par exemple, dans la gestion de notre Airbnb, mais aussi dans la préparation et l’organisation d’un certain nombre de voyages sur ma liste personnelle, comme l’ascension du Kilimandjaro ou la course d’un marathon de nuit d’été en Laponie finlandaise ! La bonne nouvelle est qu’à partir de la saison prochaine, je ferai partie de l’équipe de guides touristiques d’Actieve Vaarvakanties, qui organise des vacances de voile-cyclisme le long du Danube, de la Moselle française et aux Pays-Bas jusqu’à Alkmaar, entre autres, la ville où je suis né par une chaude journée de juin 1960.

En bref, le fameux cercle est bouclé pour moi !

Ben de Groot

Commentaire IVOR : Ben est un accompagnateur touristique certifié ANVR